Le Brexit : Une réalité bien éloignée des promesses

Par Oliver Wodziczko-Galon, Etudiant en 5ème secondaire en Sciences économiques (Notre-Dame des Champs, Uccle)


Le Brexit a laissé de nombreux Britanniques avec un goût amer. Les promesses de prospérité et de contrôle accru se sont révélées être des illusions, tandis que les conséquences économiques et sociales négatives se sont accumulées.

Le 31 janvier 2020, des milliers de partisans du Brexit se sont rassemblés devant  Westminster, déclarant ce jour comme leur nouvelle fête de l’Indépendance. À 23 heures, le son de Big Ben a retenti, provoquant une liesse parmi la foule, où les gens trinquaient, semblant célébrer une victoire en coupe du monde. Cependant, le Royaume-Uni venait tout juste de quitter l’Union européenne, après des années de négociations difficiles qui ont laissé le pays plus divisé et fracturé que jamais.

Aujourd’hui, parmi ces gens rassemblés à Westminster en 2020 une personne sur cinq pense que le Brexit était une erreur. Si un nouveau référendum devait être organisé, deux tiers de la population voteraient pour réintégrer l’Union Européenne. Les médias ont déjà donné un nom à ce sentiment, on parle désormais de « Bregrets« , contraction de « Brexit » et « regrets ».

Des promesses non tenues

La reprise du contrôle était l’argument privilégié des partisans du Brexit. Ces derniers voulaient se libérer des normes européennes, du commerce européen et des règles européennes en matière d’immigration. Les brexiteers promettaient, plus d’emplois, moins de taxes, plus de croissance. En bref, une économie croissante et peu taxée.

Pourtant aujourd’hui, le pays traverse une grave crise économique et se porte beaucoup moins bien que d’autres pays comparables. Le Royaume-Uni est également le seul pays du G7 à ne pas avoir retrouvé son niveau d’avant la pandémie. De plus, c’est la seule économie occidentale à être attendue en récession en 2023 selon les projections du FMI. On comprend très vite que les promesses citées dans le paragraphe précédent étaient des slogans creux.

Le célèbre bus rouge de Boris Johnson

Tous les Britanniques se souviennent du fameux bus rouge de Boris Johnson sur lequel, ce dernier affirmait que le Royaume-Uni versait chaque semaine 350 millions de livres à l’UE. Un montant sorti de son contexte et largement surévalué. Grâce au Brexit, cette somme devait être réinjectée dans le système de santé publique, l’historique NHS.

Pourtant, aujourd’hui ce dernier est en état de mort cérébrale, sous financé et complètement saturé. Plusieurs millions de patients sont en attente de traitement. Le Brexit a causé l’exode de la majorité des infirmières originaires d’Europe de l’Est. Résultat, le personnel de santé est à bout après avoir été frappé par la pandémie de Covid-19.

 La place du Royaume-Uni sur la scène internationale

Une autre promesse non tenue par les partisans du Brexit est la réduction de l’immigration. En effet, le nombre de migrants issus de l’Union européenne a diminué mais a été remplacé par les migrants venant d’Asie et d’Afrique. Les Brexiteers avaient aussi promis un rapprochement avec les Etats-Unis grâce à un supposé accord commercial historique qui n’a toujours pas été signé. De plus, le mouvement indépendantiste écossais ne cesse de grandir et est de plus en plus populaire auprès de la population. 

Pour conclure, on voit aujourd’hui que ce qui était présenté comme une nouvelle page de gloire dans l’histoire de la Grande-Bretagne se transforme aujourd’hui en un véritable chapitre d’horreur aggravé par une pandémie et par une guerre aux portes de l’Union européenne qui a provoqué une crise économique à laquelle personne ne s’attendait.

Bibliographie

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